vendredi 27 février 2015

Presentation de l'ENGA



Introduction

Beaucoup de documents consacrés à Haïti soulignent avec insistance la dégradation accélérée de l’environnement et la non valorisation de ses ressources naturelles. Ces documents font également ressortir que rien n’est fait pour prévenir les catastrophes et pour arrêter les pratiques qui contribuent à la détérioration du territoire. Le peu d’effort consenti pour arrêter ce processus de dégradation, venant surtout d’associations ou d’ONGs locales, demeurent insuffisants.


Les expériences connues en termes d’exploitation minière et sylvicole n’ont pas été non plus bénéfiques pour le pays. Malgré tout,  les autorités actuelles ont signée des conventions minières avec des compagnies étrangères pour une éventuelle exploitation des gisements aurifères des massifs montagneux du Nord. L’état ne dispose pas de cadres compétents capables de superviser techniquement une exploitation minière.

Pour redresser la situation il importe de se tourner d’une part vers la formation scientifique et technique de jeunes cadres dans le domaine des sciences de la terre, de la mer et de l’environnement et d’autre part vers la réhabilitation du territoire et la mise en valeur des ressources métalliques et non métalliques nationales, considérées a juste titre comme les piliers du développement durable du pays. Ce travail interpelle forcément les institutions d’enseignement supérieur et technique dont l’une des missions essentielles est l’enseignement et la recherche. Car, pour trouver des solutions nécessaires à la compréhension de la société en vue de la protéger et la transformer, ces institutions doivent transmettre des outils théoriques et méthodologiques capables de susciter le développement à partir des ressources propres du pays. La production de ces savoirs dans de bonnes conditions garantit l’avenir de la communauté.
La transformation de l’ENGA, l’unique institution spécialisée dans l’enseignement des Sciences de la Terre et de l’Environnement (SDTE) dans tout l’enseignement
Supérieur du pays, pourrait justement permettre à  la société Haïtienne de créer les conditions aptes à susciter chez le citoyen le sens de responsabilité vis-à-vis de son environnement et une attention scrupuleuse aux ressources naturelles et anthropiques du pays. Cela passe par la mise à la disposition de l’ENGA des moyens adéquats pouvant lui permettre de répondre convenablement à sa mission.

Il apparaît  clairement qu’une mobilisation nationale sur la problématique de l’environnement et sur la valorisation de nos ressources s’impose. Les catastrophes de ces dernières années témoignent de notre vulnérabilité face à certains risques.

1. Historique

L’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA) ci-devant école moyenne de techniciens Géologues (EMTG) fut créée par décret présidentiel en avril 1978. Sa vocation première était de former en un cycle de deux ans (2) ans d’études de géologie fondamentale et appliquée des techniciens géologues. Elle relève du Ministère de l’Education Nationale et avait son propre budget émarge au budget de la république jusqu’en 1987 date à  laquelle, l’école se trouve sous la tutelle de l’INFP.

A compter de l’année 1988, l’école est dotée d’un embryon de laboratoire et de salles de classe supplémentaires restées à l’Etat de chantier. Justifiant l’adjonction d’une troisième année au premier cycle de deux (2) ans, destinée à accueillir un groupe restreint d’étudiants choisis par ordre de mérite parmi les diplômés du premier cycle. Cette troisième année est sanctionnée par un diplôme de technicien supérieur, précédé par un sujet de mémoire.

Les enseignements dispensés couvrent les domaines suivants : Géologie, Mines, Eau, Environnement, Géotechnique, justifiant leur intégration au terme des deux (2) cycles d’études dans des organismes privés, autonome ou publics.
L’admission se fait chaque année sur concours. Les participants doivent être munis de leur Bacc II.
Les étudiants reçoivent à la fin des études un diplôme d’état délivré par le Ministère de l’Éducation Nationale avec la mention : Géologue Technicien- supérieur. L’option est toujours spécifiée.

2. Coopération à L’ENGA

Il semblerait, qu’au moment de la création de l’école, un accord a été signé entre les gouvernements français et haïtien. Ce document n’a pas été trouvé dans les archives de l’école. En attendant d’entreprendre des démarches appropriées auprès de l’ambassade de France en Haïti, la commission juge nécessaire de figurer dans le présent document.
  1. De 1978, l’école bénéficiait une assistance technique permanente de deux (2) coopérants français qui assuraient plus de 80% des cours dispensés.
  2. Une convention signée en 1985 entre  le MARNDR et la Direction de l’ENGA, relative à la préparation de futurs techniciens en pédologie, hydrogéologie et Météorologie, selon les besoins du Ministère de l’Agriculture. Dès cette période l’EMTG a bénéficié du concours de certains spécialistes du MARNDR dans les domaines de la pédologie et de l’hydrologie. Il a été aussi envisagé dans le cadre de cette convention la possibilité d’utiliser, au MARNDR les services de spécialistes de l’ENGA pour de courtes durées dans des domaines d’intérêt tel que la télédétection.
  3. Une convention de coopération a été signée entre l’Université de Bordeaux I et l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA) dans le domaine des sciences de la terre à vocation  appliquée, au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche appliquée. Dans le cadre de cette convention dont copie est annexée au document deux (2) groupes de trois (3) étudiants ont reçu un complément de formation à l’université de Bordeaux I.
  4. Depuis 1994, l’ENGA utilise  les laboratoires du Bureau des Mines et de l’Energie et celui du Laboratoire Nationale du Bâtiment et des travaux Publics (LNBTP) pour ses travaux pratiques. Ce qui constitue un grand support dans la formation pratique des étudiants.
  1. En 2008, Le MENFP reconnaît officiellement que l’ENGA est une institution d’enseignement supérieur public. Un budget était prévu à cet effet. L’ENGA a obtenu l’accord du MENFP  pour initier un programme expérimental de  Licence.
  2. En 2008, signature d’une convention de coopération avec l’Université Quisqueya. Cinq (5) étudiants admis en Mastère de Recherche « Ecotoxicologie, Environnement et Gestion des Eaux ». Un (1) postulant accepté à l’école doctorale « Société et Environnement »

3. Situation actuelle
Les conditions de fonctionnement ne sont pas satisfaisantes. C’est  cette situation déplorable qui pousse les responsables de l’ENGA à Penser à une réorganisation de l’Ecole. De façon très succincte en voici une idée.


  • L’ENGA dispose d’un local complètement fissuré. L’école est logée provisoirement au local de la Haïti Tec 
  • Trois (3) salles de classe pour environ 200 étudiants
  • Quatre (4) bureaux administratifs
  • Un (1) laboratoire de géologie à l’état embryonnaire dépassé
  • Une (1) bibliothèque pourvue d’une centaine d’ouvrages scientifiques
  • Des équipements de terrain (topographie, télédétection, marteaux, boussoles, etc.…) dépassés ;
  • L’ENGA reçoit rarement une subvention de fonctionnement du MENFP (depuis 6 ans déjà). Car, l’absence de budget de fonctionnement perturbe grandement le bon déroulement des enseignements pratiques (excursions, stages, travaux dirigés) ; 
  • Les salaires du personnel administratif et du corps professoral sont payés régulièrement (en partie) ; le reste se fait a partir des frais scolaires reçus des étudiants
  • Environ deux cents (200) étudiants reçoivent actuellement une formation à l’Ecole 

3- Objectifs

La licence Sciences de la Terre a pour objectif l’acquisition des connaissances et savoir-faire de base nécessaires dans les principaux domaines des Sciences de la Terre, de la Mer et de l’Environnement (STME). Une large place sera faite à un enseignement de terrain, ainsi qu’à l’apprentissage d’outils et de techniques d’analyse indispensables pour exercer le métier de géologue.

Le plan de réorganisation de l’institution a pour objectif principal la création d’une institution nationale d’enseignement supérieur public, autonome, à vocation scientifique et technique dont le champ de spécialisation serait défini en fonction des besoins des secteurs prioritaires de la vie nationale tels que: Géologie,   Environnement, Mines, Ressources naturelles, Travaux publics.

Dans le cadre de son nouveau statut, cette institution s’attacherait à :

  • Former à deux (2) niveaux (Géologues Techniciens Supérieurs et licenciés), des professionnels capables d’effectuer de la recherche, de mettre en évidence, de promouvoir, de contrôler et de protéger les ressources naturelles et anthropiques du pays tout en s’assurant de la protection efficace de l’environnement.
  • Constituer un pôle scientifique et technique capable de pourvoir à la formation des maîtres du secondaire en sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.
  • Encourager les chercheurs cadres de l’institution à vulgariser les résultats des travaux effectués, à fournir au MENFP le support indispensable dans la rédaction et l’analyse des manuels scolaires en géologie et environnement adaptés aux programmes du nouveau secondaire.
  • Créer une banque de données en sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.
  • Offrir des services à la communauté (séminaires, conférences, études, exécutions, supervision).

4. Organisation des études

4.1 Condition d’admission

L’admission se fait par voie de concours, chaque année au mois d’Août et se portera sur les matières suivantes (programme régulier de l’enseignement secondaire) : Physique. Chimie. Maths. Sciences naturelles. Connaissances générales.

      Pour  s’inscrire le candidat doit présenter personnellement les documents suivants :
     -     Certificat de fin d’études secondaires
     -     Acte de naissance ou extrait des archives nationales
     -     Certificat de santé
     -     Trois (3) photos d’identité
     -      Droit d’inscription.

Les demandes d’équivalences sollicitées seront étudiées par un comité ad Hoc.

4.2 Durée des études

 Le cycle d’études de quatre (4) années académiques proposé comprend :
1)           une année préparatoire d’études scientifiques de base 
2)           un tronc commun de deux (2) semestres où l’étudiant acquiert les connaissances, les aptitudes et les habilités suffisantes lui permettant de bien appréhender toutes les disciplines de base des sciences de la terre.
3)           Une option de deux (2) ans, où dans un domaine particulier, l’étudiant sera capable d’apporter ou de présenter des alternatives de solutions aux différents problèmes qui se posent au niveau du développement minier, de l’environnement minier, de l’environnement et l’aménagement du territoire. De plus il sera apte à participer à une équipe de recherche ou de développement. 
4)           Enfin, le niveau Mastère sera réservé à nos meilleures étudiants (es).
  A la fin de ses études, le diplômé devra pouvoir appliquer les connaissances scientifiques et techniques acquises de façon à rendre son action pertinente et performante.

5- Organisation Administrative 

 5-1 Conseil de la Direction

Elle représentera la plus haute instance de planification, de coordination, d’administration, de gestion, de contrôle et de supervision des activités  d’enseignement et de recherche. Il sera composé :
-          du Directeur
-          du Directeur aux affaires académiques
-          du Directeur à la recherche
-          du Directeur Administratif
-          du Secrétaire Général

5-2 Les Départements

Ils travailleront sous l’autorité du Conseil de Direction et seront responsables de la gestion d’un secteur particulier de l’enseignement et de la recherche. 

5-3 Le Centre de recherche

Il sera créé au niveau de l’institut, et s’appliquera à constituer, par la recherche, la formation et la documentation, une mémoire technique référant aux problèmes particuliers des sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.

A cette fin, il sera responsable de l’organisation et de la coordination des activités de recherches minière et écologiques. De plus, il collectera, traitera et diffusera les informations en sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.

  5-4 Les locaux

Pour atteindre ses objectifs, l’ENGA doit disposer :
  • D’un local approprié, pouvant loger trois (3) départements scientifiques
  • 1 laboratoire de géologie
  • 2 laboratoires spécialisés en géotechnique et en hydrochimie
  • Un atelier
  • Une bibliothèque
  • Un auditorium de 150 places environ
  • Une cellule d’informatique etc.…

    5-5  Les laboratoires

Les laboratoires de géologie, hydrogéologie, géotechnique serviront essentiellement aux recherches effectuées par les professeurs, chercheurs et étudiants finissants dans le cadre  de la préparation de leurs mémoires de fin d’études.

Des travaux pratiques de :
·         Chimie et biochimie
·         Physique
·         Géologie
·         Géotechnique
·         Hydrogéologie, hydraulique
·         Eau, Sol, Environnement
·         Technologies

     De plus, l’école pourrait compter sur les structures existantes au niveau des organismes publics ou privés œuvrant dans les domaines susmentionnés pour compléter la formation pratique des étudiants et faciliter leur insertion ou participation à leurs unités de recherche – formation - développement. Comme c’est déjà le cas d’avec le BME, les LNBTP et de la CAMEP.

 5-6  La bibliothèque

     La bibliothèque devra répondre aux demandes d’information des professeurs et des étudiants en sciences de la terre et de l’environnement. Elle sera garnie de :
  • Livres Scientifiques et Techniques
  • Revues Scientifiques et Techniques
  • Cartothèques, diapositives, lithotèques, etc.…

5-7  L’atelier

L’institut  d’enseignement   et de recherche requiert les services d’un atelier pour assurer son meilleur  fonctionnement.
     Les principales activités de l’atelier seront :
  1. L’entretien, la réparation et la restauration des équipements.
  2. L’entretien et la réparation des véhicules.
  3. la fabrication ou le montage de petits équipements pour les activités de recherche. 

    5-8  L’auditorium

D’une capacité de 100 places environ, un auditorium à l’ISSTME servirait aux conférences, Projections de Films Scientifiques et Techniques et autres activités sociales. Il serait à la disposition des Professeurs et des Etudiants.

   5-9 La cellule d’informatique

Des ordinateurs munis de terminaux permettront à plusieurs utilisateurs de travailler simultanément sur des programmes différents, ou suivre des cours télé -universitaires via internet.
 Les enseignants-chercheurs et les étudiants, pourront ainsi naviguer, réaliser des analyses statistiques, la tabulation et l’archivage des données, la gestion des fichiers et les traitements de textes, etc.

  5-10 Facilités matérielles à accorder aux étudiants

Dans le but de favoriser le plein épanouissement intellectuel des étudiants et de leur permettre d’atteindre l’objectif poursuivi en s’inscrivant à l’ISSTME l’Institution devra mettre à leur disposition un certain nombre de facilités matérielles dont les plus importantes sont les suivantes : Allocation, cafeteria, moyen de locomotion, sport, etc.…
Les modalités et la mise en place de ces éléments seront définies ultérieurement en harmonie avec les principes y relatifs déjà définis par la Direction de l’Enseignement Supérieur du MENFP. 
6-Les départements

I. Département de Recherche et d’Exploitation minière

1.    Objectifs

Dans ce cours, l'étude des caractéristiques géologiques et de la formation des gîtes minéraux est intégrée à l'évolution géologique des roches encaissantes. La distribution temporelle et spatiale des gîtes minéraux permet également une analyse métallogénique régionale appliquée à une région d’Haiti. L'exploration minérale permet

la découverte des gisements de minéraux. Ce cours situe l'exploration minérale dans son contexte économique et législatif. La conception d'un programme d'exploration intègre la géologie, la géochimie, la géophysique et les forages pour découvrir et valoriser des ressources minérales. Le cours comprend des exercices pratiques et des excursions géologiques. 
Géophysique appliquée
Ce cours est une introduction aux principales méthodes géophysiques (gravimétrique, sismique, électrique, magnétique et électromagnétique), à leurs principes fondamentaux, à la conception et à la réalisation des levés géophysiques sur le terrain, à la collecte de données géophysiques, à la réduction et à l'interprétation des données géophysiques de façon qualitative et quantitative. Il s'agit d'une initiation pratique, en laboratoire et sur le terrain, à l'instrumentation et aux techniques géophysiques les plus couramment utilisées dans les domaines de la géologie, de l'exploration des ressources naturelles, de l'hydrogéologie, de l'environnement et de la géotechnique.

Gîtologie : Généralités - minerais et gisements- classification des gîtes minéraux- évolution des magmas et formations de gîtes minéraux- minéralogie et géologie des gîtes magmatiques- associations minérales- gîtes sédimentaires.

Métallogénie : Acquérir des notions avancées sur les processus de formation des gîtes minéraux; connaître les caractéristiques et comprendre les processus spécifiques aux gîtes d'or, de Pb-Zn-Cu dans les bassins sédimentaires et de sulfures massifs à Cu-Zn-Au volcanogènes; développer les capacités d'analyse critique des textes scientifiques.

Géochimie : Objets et méthodes- Echantillonnage- minéralisation- notion d’activité- neutralité électrique- balance ionique-  équilibres calcocarbonique- balance ionique- Analyse physico-chimique—dosages- géochimie des métaux usuels et des eaux. 
Ressources énergétiques
Types de ressources renouvelables et non renouvelables: bois, charbons naturels et artificiels- géothermie- nucléaire- solaire- éolienne- utilisation- énergie du pays- principales ressources

II. Département de GEOMECANIQUE

1.    Objectifs

 Fournir des connaissances de base dans le domaine des sciences de la Terre, des sciences mécaniques et des sciences hydrologiques. Des outils utiles aux travaux de génie civil.
Ce cours  présente les fondements de la géomécanique dans le cadre de la mécanique des matériaux déformables. Les caractéristiques de déformabilité et de résistance des sols et des roches sont étudiées. Les comportements rhéologiques de ces géomatériaux sont reliés à leurs caractéristiques pétrographiques (minéralogiques et texturales). Il tient  également compte des processus classiques de déformation et de rupture à l'échelle du massif de sol ou du massif rocheux, mettant l'accent sur l'adéquation nécessaire d'un modèle numérique avec une réalité physique contrôlée par des paramètres géologiques, structuraux et géomécaniques. Diverses applications sont traitées, en rapport avec l'intervention classique de l'ingénieur dans le domaine de l'aménagement du territoire au sens large : conception des ouvrages de génie civil, exploitation des ressources naturelles, problèmes environnementaux.
L'enseignement comporte à la fois des exposés de courte durée et des travaux dirigés sous forme d'exercices et d'études de cas.

Géotechnique 
Constitution des sols- caractéristiques physiques- structures des sols- classification des sols- compactages des sols- contrainte et déformation des sols- hydraulique des sols- rhéologie des sols- élasticité- plasticité- poussée- butée- talus et digue- calcul tassement- fondations : forces portantes- –soutènement- stabilité des pentes-  reconnaissance des sols- Propriétés mécaniques des roches de milieux différents- déformation- rupture fissuration- discontinuité- l’eau dans les roches- caractérisation des roches - essais : identification- résistance- sensibilité. Structure des massifs rocheux : discontinuité- comportement mécanique- stabilité et soutènement.  Travaux de sub-surface. Traitement des terrains: Injections (ciment, silicagel, résines).Jet grouting. Murs emboués. Aménagements portuaires : reconnaissances en milieu marin. Dragage; stabilité des chenaux. Ouvrages linéaires (routes, autoroutes,…aqueduc) :
- excavabilité ; stabilité des déblais et remblais. Drainage: méthodes de confortement


Mécanique des sols : Généralités- constitution et propriétés physiques des sols- essais de laboratoire- compactage des sols- contraintes et déformations dans les sols- hydraulique des sols- comportement rhéologique des sols- équilibre des sols- élasticité et plasticité-  portance- reconnaissance et classification des sols- ouvrages de stabilisation.
• Comportement mécanique des sols saturés. Consolidation et tassement. Gonflement et retrait. Grandes déformations et rupture. Comportement mécanique des sols sous sollicitations dynamiques. Comportement mécanique des sols non saturés. Relations entre les caractéristiques minéralogiques et texturales des sols et leurs comportements rhéologiques. Calculs de fondations d’ouvrages. Stabilité des barrages en terre et enrochement

Mécanique des roches
Comportement mécanique des roches en rapport avec leurs caractéristiques pétrophysiques. Classification des massifs rocheux. Analyse structurale des massifs rocheux et modélisation géométrique des systèmes de discontinuités. Comportement mécanique des discontinuités. Comportement thermo-hydro-mécanique des massifs rocheux.

Essais in situ en géo-ingénierie
Retour sur le comportement des sols et objectifs de la caractérisation des sols en géo-ingénierie. Présentation des différents appareils utilisés: échantillonneur, SPT, piézocône, scissomètre, pressiomètre, appareils pour essais géophysiques et appareils pour déterminer les caractéristiques hydrauliques. Finalement, synthèse sur les différentes méthodes permettant la détermination des paramètres requis pour la conception d'ouvrages.


Géotechnique environnementale
Évaluation de la contamination dans les sols et les roches; techniques de stabilisation des sols, des roches et des résidus miniers; utilisation des géotextiles et géomembranes; conception des barrières géologiques; décontamination des sols et des roches; aspects environnementaux des risques naturels.

Géomatériaux
Gisements des matériaux de construction : agrégats, sables, liants hydrauliques, argile. Caractéristiques des matériaux de construction en fonction de l’utilisation : ballast, remblais, béton, ciment, chaux, brique, barrière d’étanchéité, etc.
 Interactions physico-chimiques entre géomatériaux et environnement. Caractéristiques des bétons : propriétés, altérabilité physique et chimique

III.  Département d’Océanographie

1.   Objectifs

Haïti en tant que pays insulaire doit encourager ses concitoyens à la culture du milieu marin. L’objectif principal du cours d'Océanographie consiste en l’étude du fonctionnement des écosystèmes marins et littoraux, la géomantique marine et la gestion intégrée des zones côtières. Ce cours comprendra :

Milieu marin 
Historique de l'océanographie. Méthodes d'exploration et instrumentation. Hydrosphère et cycle de l'eau. Origine et évolution des bassins océaniques. Géomorphologie des océans. Propriétés physiques et chimiques de l'eau. Composition de l'eau de mer. Densité. Salinité. Conservativité, dispersion, diagramme T.S. Sels nutritifs. Spéciation chimique. Système des carbonates. Gaz dissous. Marées. Vagues. Courants de surface. Circulation thermohaline. Circulation estuarienne. Systèmes sédimentaires océaniques. Transport des sédiments. Structure de la colonne d'eau. Couplage atmosphère-océan. Cycles géochimiques.

Ecologie marine 
Constituantes biologiques de l'écosystème. Composantes du pelagos. Adaptations à la vie pélagique. Migrations du pelagos. Composantes du plancton (subdivisions, taxonomie et biologie du phyto- et zooplancton). Production primaire planctonique (actions des facteurs abiotiques, production nouvelle et régénérée, variations spatio-temporelles). Production secondaire planctonique (actions des facteurs abiotiques, variations spatio-temporelles). Couplage phytozooplancton. Composantes du necton (taxonomie et biologie). Exploitation du necton. Composantes du benthos (taxonomie et biologie). Adaptations à la vie benthique. Structure des communautés benthiques : description et interprétation. Production des communautés benthiques. Réseau tropique océanique. Couplage pelagos-benthos.

Géologie et Sédimentologie marine 
Géomorphologie des fonds marins (marges continentales, bassins océaniques, dorsales et fosses). Sédimentation marine, types de faciès, figures sédimentaires : interprétation. Stratigraphie. Grands mécanismes d'érosion et de transport et signature sédimentaire. Géologie marine du Quaternaire. Ressources pétrolières et minérales marines. Risques naturels sous-marins. Méthodes et techniques en géologie et sédimentologie marine.

Gestion intégrée des zones côtières
Rétrospective des principaux systèmes côtiers. Champs de juridictions des acteurs de la zone côtière et politiques touchant la zone côtière. Notion de gouvernance. Prévention et gestion des risques littoraux. Notion d'aléas et bassins de risque. Réponses de l'homme au déplacement de la ligne de rivage : scénarios d'intervention (retrait, adaptation, défense). Impact de l'homme sur le milieu côtier et notion de restauration et de conservation des zones côtières. Évolution des écosystèmes côtiers en relation avec les changements environnementaux récents. Notion de résilience côtière. Enjeux et défis des communautés côtières. Classification des littoraux et concept d'unité de gestion : cadre de référence pour une gestion durable de l'environnement côtier. Exemples et comparaisons des systèmes de gestion côtière LAC. Outils et systèmes de gestion côtière : S.I.G. et télédétection. Ateliers pratiques en gestion côtière.

Géomorphologie et dynamique côtière
Définition et terminologie de la zone côtière. Types de côtes primaires et secondaires. Segmentation et caractérisation côtière. Processus hydrodynamique. Transport sédimentaire, sédimentologie côtière et unités hydrosédimentaires. Types d'environnements côtiers et leur dynamique. Formes d'érosion et d'accumulation littorales : leur formation et leur évolution. Sensibilité des systèmes côtiers aux changements environnementaux : déficit sédimentaire, variations du niveau marin et changements climatiques. Processus, agents et causes de l'érosion des côtes. Photo-interprétation des milieux côtiers.

Cartographie des océans et géomatique marine
Définitions et notions de base en hydrographie. Publications nautiques. Normes internationales en cartographie des océans. Applications de la cartographie des océans. Systèmes d'acquisition de données servant à la cartographie des océans. Systèmes et méthodes de traitement des données bathymétriques et de réflectivités acoustiques du fond. Systèmes d'Information Géographique (SIG) employés dans le domaine de la cartographie des océans. Transformation et présentation des données.

IV. Département des sciences de l’environnement

1.    Objectifs

Valoriser les connaissances géologiques dans la gestion et la protection de l'environnement. Donner à l'étudiant la sensibilité et l'ouverture aux problèmes transdisciplinaires où le sous-sol est une des composantes de l'environnement. Préparer l'étudiant aux sujets traités dans les bureaux de conseil en environnement. Ce cours met l’emphase sur les dangers géologiques, d'instabilités des versants, de sismicité, du volcanisme, la géomorphologie, la genèse du paysage, les ressources naturelles, les ressources d'espace urbain, les ressources en eaux, les ressources géothermiques, le stockage géologique des déchets et les sites contaminés.

Les montagnes : géomorphologie, géodynamique, risques naturels et aménagements
La montagne : définition, caractéristiques générales. Climat et végétation en montagne. Météorisation et pédogenèse en montagne. Processus actifs sur les versants et leur impact sur la végétation. Éléments d'hydrologie. Changements climatiques quaternaires en montagne. La montagne, milieu fragile : impact des aménagements humains sur le géosystème montagnard; les risques naturels en montagne. Mise en valeur du milieu montagnard.

Géomorphologie et dynamique des versants
Forces et résistances sur les versants : concepts physiques et géotechniques appliqués à l'étude des processus de versant. Processus à l'œuvre sur les versants : mouvements de masse, reptation, avalanches, éboulisation, coulées de débris, etc. Sédimentologie des dépôts colluviaux. Influence du climat et de la lithologie sur la dynamique des versants. Profil des versants. Dynamique des versants et grandes théories géomorphologiques : pénéplanation, pédiplanation, corrosion. Stabilité des pentes et aménagement du territoire.

Gestion intégrée des bassins versants
Hydrologie et hydrosystème. Historique de la gestion intégrée des bassins-versants. Frontières physiques et frontières administratives. Usagers et intervenants, usages et interventions. Agriculture, élevage, habitat etc… Types de pollution et qualité de l'eau. Changements environnementaux et hydrosystèmes.

Reconstitutions paléoenvironnementales : théories et méthodes
Introduction aux fondements théoriques et aux notions de base des principales approches de reconstitutions paléoenvironnementales. Possibilités et limites des différents indices paléoenvironnementaux. Relations Homme-milieu : déterminisme climatique et environnemental, impact humain, adaptation. Leçons du passé et scénarios pour le futur.


Gestion intégrée de l’environnement
Connaître les concepts et les méthodes associés à la valorisation de l’environnement et au développement durable. Dynamique et gestion des écosystèmes terrestres. Modèles de gestion et d'aménagement en milieux forestiers, humides et agroforesteries. Fonctionnement des écosystèmes. Intervention dans la pratique de l'aménagement et la gestion des principaux écosystèmes terrestres représentés en Haïti.
Ce cours s’appuie sur la gestion intégrée des zones côtières, la gestion intégrée des bassins-versants, la gestion et la prévention des risques naturels et anthropiques, l’évaluation environnementale, l’inventaire biophysique, l’aménagement du territoire, la mise en valeur et la protection des ressources et du patrimoine, la gestion des parcs.

Risques géologiques : risques sismiques et volcaniques
Caractérisation de l’aléa sismique et de l’aléa volcanique. Effets directs des séismes et effets de site. Effets induits des séismes. Zonages et micro-zonages sismiques. Bases de la réglementation parasismique - ouvrages à haut risque et ouvrages à risque normal

Risques d’affaissements et effondrements
Subsidence et affaissements de grande extension dus à : des travaux miniers souterrains et des pompages de fluides (eau, ...). Effondrements dus à : des phénomènes de dissolution naturelle et des carrières souterraines. Mouvements de versant et stabilité de talus : Typologie des mouvements de versants. Mécanismes de déformation et de rupture des versants instables - Méthodes de calcul à la rupture et en déformation. L’eau, facteur déclenchant des mouvements de versant. Mouvements de versants induits par les séismes - Rôle des effets topographiques- Stabilisation des versants et talus instables par terrassement, drainage, renforcements mécaniques. Instrumentation et surveillance des versants instables - Prévisions d’évolution. Risques naturels et aménagement du territoire : Aspects cartographiques. Aspects législatifs et réglementaires


Gestion et prévention des risques et catastrophes naturels
 Aléas, risques et catastrophes naturels : définition. Les soubresauts de la nature : pourquoi, où, quand et comment? Changements climatiques et risques naturels. Dimension sociale des catastrophes naturelles. Risques naturels dans le monde, chez les riches et les pauvres. Étude de cas éloquents : crues catastrophiques, tempêtes tropicales, éruptions volcaniques, séismes, coulées de débris, etc. Les catastrophes naturelles en Haïti et leurs enseignements : étude de cas, analyse critique des conclusions et des recommandations des commissions d'enquête. Évaluation et cartographie des risques. Risques naturels, gestion et aménagement du territoire. Cadre légal des risques naturels en Haïti et ailleurs : responsabilités des citoyens, des municipalités, du gouvernement

Gestion intégrée des ressources en eaux
Apprendre à l'étudiant les concepts et principes de gestion des eaux de surface et souterraines compte tenu de la ressource, de la demande et d'autres contraintes d'ordre technique, socio-économique et environnementale.

Décrire et savoir utiliser les principes et les méthodes de choix et d'optimisation pour la gestion. Présenter et décrire les ouvrages et aménagements structuraux et non-structuraux. Rendre l'étudiant sensible aux effets d'une gestion des ressources mal adaptée. Aspects introductifs liés à la gestion des eaux de surface et des eaux souterraines. Méthodes d'évaluation, de choix et d’optimisation. Spécificités de la gestion des eaux de surface. Spécificités de la gestion des eaux souterraines. Intégration des méthodes et techniques au travers d'un exercice de semestre se déroulant en continu durant le semestre.

Ecole Nationale de Geologie Appliquee (ENGA)

Carriere de sable