Introduction
Beaucoup de documents consacrés à Haïti soulignent
avec insistance la dégradation accélérée de l’environnement et la non
valorisation de ses ressources naturelles. Ces documents font également
ressortir que rien n’est fait pour prévenir les catastrophes et pour arrêter
les pratiques qui contribuent à la détérioration du territoire. Le peu d’effort
consenti pour arrêter ce processus de dégradation, venant surtout
d’associations ou d’ONGs locales, demeurent insuffisants.
Les expériences connues en termes d’exploitation
minière et sylvicole n’ont pas été non plus bénéfiques pour le pays. Malgré tout,
les autorités actuelles ont signée des
conventions minières avec des compagnies étrangères pour une éventuelle
exploitation des gisements aurifères des massifs montagneux du Nord. L’état ne
dispose pas de cadres compétents capables de superviser techniquement une
exploitation minière.
Pour redresser la situation il importe de se
tourner d’une part vers la formation scientifique et technique de jeunes cadres
dans le domaine des sciences de la terre, de la mer et de l’environnement et
d’autre part vers la réhabilitation du territoire et la mise en valeur des
ressources métalliques et non métalliques nationales, considérées a juste titre
comme les piliers du développement durable du pays. Ce travail interpelle
forcément les institutions d’enseignement supérieur et technique dont l’une des
missions essentielles est l’enseignement et la recherche. Car, pour trouver des
solutions nécessaires à la compréhension de la société en vue de la protéger et
la transformer, ces institutions doivent transmettre des outils théoriques et
méthodologiques capables de susciter le développement à partir des ressources
propres du pays. La production de ces savoirs dans de bonnes conditions
garantit l’avenir de la communauté.
La transformation de l’ENGA, l’unique institution spécialisée dans l’enseignement des Sciences de
la Terre et de l’Environnement (SDTE) dans tout l’enseignement
Supérieur du pays, pourrait
justement permettre à la société
Haïtienne de créer les conditions aptes à susciter chez le citoyen le sens de
responsabilité vis-à-vis de son environnement et une attention scrupuleuse aux
ressources naturelles et anthropiques du pays. Cela passe par la mise à la
disposition de l’ENGA des moyens adéquats pouvant lui permettre de répondre
convenablement à sa mission.
Il apparaît
clairement qu’une mobilisation nationale sur la problématique de
l’environnement et sur la valorisation de nos ressources s’impose. Les
catastrophes de ces dernières années témoignent de notre vulnérabilité face à
certains risques.
1. Historique
L’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA)
ci-devant école moyenne de techniciens Géologues (EMTG) fut créée par décret
présidentiel en avril 1978. Sa vocation première était de former en un cycle de
deux ans (2) ans d’études de géologie fondamentale et appliquée des techniciens
géologues. Elle relève du Ministère de l’Education Nationale et avait son propre
budget émarge au budget de la république jusqu’en 1987 date à laquelle, l’école se trouve sous la tutelle
de l’INFP.
A compter de l’année 1988, l’école est dotée d’un
embryon de laboratoire et de salles de classe supplémentaires restées à l’Etat
de chantier. Justifiant l’adjonction d’une troisième année au premier cycle de
deux (2) ans, destinée à accueillir un groupe restreint d’étudiants choisis par
ordre de mérite parmi les diplômés du premier cycle. Cette troisième année est
sanctionnée par un diplôme de technicien supérieur, précédé par un sujet de
mémoire.
Les enseignements dispensés couvrent les domaines
suivants : Géologie, Mines, Eau, Environnement, Géotechnique, justifiant
leur intégration au terme des deux (2) cycles d’études dans des organismes privés,
autonome ou publics.
L’admission se fait chaque année sur concours. Les
participants doivent être munis de leur Bacc II.
Les étudiants reçoivent à la fin des études un
diplôme d’état délivré par le Ministère de l’Éducation Nationale avec la
mention : Géologue Technicien- supérieur. L’option est toujours spécifiée.
2. Coopération à L’ENGA
Il semblerait, qu’au moment de la création de l’école, un accord a été signé entre les gouvernements français et haïtien. Ce
document n’a pas été trouvé dans les archives de l’école. En attendant
d’entreprendre des démarches appropriées auprès de l’ambassade de France en
Haïti, la commission juge nécessaire de figurer dans le présent document.
- De 1978, l’école bénéficiait une assistance technique permanente de deux (2) coopérants français qui assuraient plus de 80% des cours dispensés.
- Une convention signée en 1985 entre le MARNDR et la Direction de l’ENGA, relative à la préparation de futurs techniciens en pédologie, hydrogéologie et Météorologie, selon les besoins du Ministère de l’Agriculture. Dès cette période l’EMTG a bénéficié du concours de certains spécialistes du MARNDR dans les domaines de la pédologie et de l’hydrologie. Il a été aussi envisagé dans le cadre de cette convention la possibilité d’utiliser, au MARNDR les services de spécialistes de l’ENGA pour de courtes durées dans des domaines d’intérêt tel que la télédétection.
- Une convention de coopération a été signée entre l’Université de Bordeaux I et l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA) dans le domaine des sciences de la terre à vocation appliquée, au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche appliquée. Dans le cadre de cette convention dont copie est annexée au document deux (2) groupes de trois (3) étudiants ont reçu un complément de formation à l’université de Bordeaux I.
- Depuis 1994, l’ENGA utilise les laboratoires du Bureau des Mines et de l’Energie et celui du Laboratoire Nationale du Bâtiment et des travaux Publics (LNBTP) pour ses travaux pratiques. Ce qui constitue un grand support dans la formation pratique des étudiants.
- En 2008, Le MENFP reconnaît officiellement que l’ENGA est une institution d’enseignement supérieur public. Un budget était prévu à cet effet. L’ENGA a obtenu l’accord du MENFP pour initier un programme expérimental de Licence.
- En 2008, signature d’une convention de coopération avec l’Université Quisqueya. Cinq (5) étudiants admis en Mastère de Recherche « Ecotoxicologie, Environnement et Gestion des Eaux ». Un (1) postulant accepté à l’école doctorale « Société et Environnement »
3. Situation
actuelle
Les conditions de fonctionnement ne sont pas
satisfaisantes. C’est cette situation
déplorable qui pousse les responsables de l’ENGA à Penser à une réorganisation
de l’Ecole. De façon très succincte en voici une idée.
- L’ENGA
dispose d’un local complètement
fissuré. L’école est logée provisoirement au local de la Haïti Tec
- Trois (3)
salles de classe pour environ 200 étudiants
- Quatre (4)
bureaux administratifs
- Un (1)
laboratoire de géologie à l’état embryonnaire dépassé
- Une (1)
bibliothèque pourvue d’une centaine d’ouvrages scientifiques
- Des
équipements de terrain (topographie, télédétection, marteaux, boussoles,
etc.…) dépassés ;
- L’ENGA
reçoit rarement une subvention de fonctionnement du MENFP (depuis 6 ans
déjà). Car, l’absence de budget de fonctionnement perturbe grandement le
bon déroulement des enseignements pratiques (excursions, stages, travaux
dirigés) ;
- Les
salaires du personnel administratif et du corps professoral sont payés
régulièrement (en partie) ; le reste se fait a partir des frais
scolaires reçus des étudiants
- Environ
deux cents (200) étudiants reçoivent actuellement une formation à l’Ecole
3- Objectifs
La licence Sciences de la Terre a pour objectif
l’acquisition des connaissances et savoir-faire de base nécessaires dans les
principaux domaines des Sciences de la Terre, de la Mer et de l’Environnement
(STME). Une large place sera faite à un enseignement de terrain, ainsi qu’à
l’apprentissage d’outils et de techniques d’analyse indispensables pour exercer
le métier de géologue.
Le plan de réorganisation de l’institution a pour
objectif principal la création d’une institution nationale d’enseignement
supérieur public, autonome, à
vocation scientifique et technique dont le champ de spécialisation serait
défini en fonction des besoins des secteurs prioritaires de la vie nationale
tels que: Géologie, Environnement, Mines, Ressources naturelles,
Travaux publics.
Dans le cadre de son nouveau statut, cette
institution s’attacherait à :
- Former à deux (2) niveaux (Géologues Techniciens Supérieurs et licenciés), des professionnels capables d’effectuer de la recherche, de mettre en évidence, de promouvoir, de contrôler et de protéger les ressources naturelles et anthropiques du pays tout en s’assurant de la protection efficace de l’environnement.
- Constituer un pôle scientifique et technique capable de pourvoir à la formation des maîtres du secondaire en sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.
- Encourager les chercheurs cadres de l’institution à vulgariser les résultats des travaux effectués, à fournir au MENFP le support indispensable dans la rédaction et l’analyse des manuels scolaires en géologie et environnement adaptés aux programmes du nouveau secondaire.
- Créer une banque de données en sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.
- Offrir des services à la communauté (séminaires, conférences, études, exécutions, supervision).
4. Organisation des études
4.1 Condition d’admission
L’admission se fait par voie de concours, chaque année au mois d’Août et se
portera sur les matières suivantes (programme régulier de l’enseignement
secondaire) : Physique. Chimie. Maths. Sciences naturelles. Connaissances
générales.
Pour
s’inscrire le candidat doit présenter personnellement les documents
suivants :
-
Certificat de fin d’études secondaires
-
Acte de naissance ou extrait des archives nationales
-
Certificat de santé
-
Trois (3) photos d’identité
-
Droit d’inscription.
Les demandes
d’équivalences sollicitées seront étudiées par un comité ad Hoc.
4.2 Durée des études
Le cycle
d’études de quatre (4) années académiques proposé comprend :
1)
une
année préparatoire d’études scientifiques de base
2)
un
tronc commun de deux (2) semestres où l’étudiant acquiert les connaissances,
les aptitudes et les habilités suffisantes lui permettant de bien appréhender
toutes les disciplines de base des sciences de la terre.
3)
Une
option de deux (2) ans, où dans un domaine particulier, l’étudiant sera capable
d’apporter ou de présenter des alternatives de solutions aux différents
problèmes qui se posent au niveau du développement minier, de l’environnement
minier, de l’environnement et l’aménagement du territoire. De plus il sera apte
à participer à une équipe de recherche ou de développement.
4)
Enfin,
le niveau Mastère sera réservé à nos meilleures étudiants (es).
A la fin de ses études, le diplômé devra
pouvoir appliquer les connaissances scientifiques et techniques acquises de
façon à rendre son action pertinente et performante.
5- Organisation Administrative
5-1 Conseil de la Direction
Elle représentera
la plus haute instance de planification, de coordination, d’administration, de
gestion, de contrôle et de supervision des activités d’enseignement et de recherche. Il sera
composé :
-
du Directeur
-
du Directeur aux affaires académiques
-
du Directeur à la recherche
-
du Directeur Administratif
-
du Secrétaire Général
5-2 Les Départements
Ils travailleront
sous l’autorité du Conseil de Direction et seront responsables de la gestion
d’un secteur particulier de l’enseignement et de la recherche.
5-3 Le Centre de recherche
Il sera créé au
niveau de l’institut, et s’appliquera à constituer, par la recherche, la
formation et la documentation, une mémoire technique référant aux problèmes
particuliers des sciences de la terre, de la mer et de l’environnement.
A cette fin, il
sera responsable de l’organisation et de la coordination des activités de
recherches minière et écologiques. De plus, il collectera, traitera et
diffusera les informations en sciences de la terre, de la mer et de
l’environnement.
5-4 Les locaux
Pour atteindre
ses objectifs, l’ENGA doit disposer :
- D’un local approprié, pouvant loger trois (3) départements scientifiques
- 1 laboratoire de géologie
- 2 laboratoires spécialisés en géotechnique et en hydrochimie
- Un atelier
- Une bibliothèque
- Un auditorium de 150 places environ
- Une cellule d’informatique etc.…
5-5 Les laboratoires
Les laboratoires
de géologie, hydrogéologie, géotechnique serviront essentiellement aux
recherches effectuées par les professeurs, chercheurs et étudiants finissants
dans le cadre de la préparation de leurs
mémoires de fin d’études.
Des travaux pratiques de :
·
Chimie et biochimie
·
Physique
·
Géologie
·
Géotechnique
·
Hydrogéologie, hydraulique
·
Eau, Sol, Environnement
·
Technologies
De plus, l’école pourrait compter sur les
structures existantes au niveau des organismes publics ou privés œuvrant dans
les domaines susmentionnés pour compléter la formation pratique des étudiants
et faciliter leur insertion ou participation à leurs unités de recherche –
formation - développement. Comme c’est déjà le cas d’avec le BME, les LNBTP et
de la CAMEP.
5-6 La bibliothèque
La bibliothèque devra répondre aux
demandes d’information des professeurs et des étudiants en sciences de la terre
et de l’environnement. Elle sera garnie de :
- Livres Scientifiques et Techniques
- Revues Scientifiques et Techniques
- Cartothèques, diapositives, lithotèques, etc.…
5-7 L’atelier
L’institut d’enseignement et de recherche requiert les services d’un
atelier pour assurer son meilleur
fonctionnement.
Les principales activités de l’atelier
seront :
- L’entretien, la réparation et la restauration des équipements.
- L’entretien et la réparation des véhicules.
- la fabrication ou le montage de petits équipements pour les activités de recherche.
5-8 L’auditorium
D’une capacité de
100 places environ, un auditorium à l’ISSTME servirait aux conférences,
Projections de Films Scientifiques et Techniques et autres activités sociales.
Il serait à la disposition des Professeurs et des Etudiants.
5-9 La cellule d’informatique
Des ordinateurs
munis de terminaux permettront à plusieurs utilisateurs de travailler
simultanément sur des programmes différents, ou suivre des cours télé
-universitaires via internet.
Les enseignants-chercheurs et les étudiants,
pourront ainsi naviguer, réaliser des analyses statistiques, la tabulation et
l’archivage des données, la gestion des fichiers et les traitements de textes,
etc.
5-10 Facilités matérielles à accorder aux étudiants
Dans le but de
favoriser le plein épanouissement intellectuel des étudiants et de leur
permettre d’atteindre l’objectif poursuivi en s’inscrivant à l’ISSTME
l’Institution devra mettre à leur disposition un certain nombre de facilités
matérielles dont les plus importantes sont les suivantes : Allocation, cafeteria,
moyen de locomotion, sport, etc.…
Les modalités et
la mise en place de ces éléments seront définies ultérieurement en harmonie
avec les principes y relatifs déjà définis par la Direction de l’Enseignement
Supérieur du MENFP.
6-Les
départementsI. Département de Recherche et d’Exploitation minière
1. Objectifs
Dans ce cours,
l'étude des caractéristiques géologiques et de la formation des gîtes minéraux
est intégrée à l'évolution géologique des roches encaissantes. La distribution
temporelle et spatiale des gîtes minéraux permet également une analyse
métallogénique régionale appliquée à une région d’Haiti. L'exploration minérale
permet
la découverte des
gisements de minéraux. Ce cours situe l'exploration minérale dans son contexte
économique et législatif. La conception d'un programme d'exploration intègre la
géologie, la géochimie, la géophysique et les forages pour découvrir et
valoriser des ressources minérales. Le cours comprend des exercices pratiques
et des excursions géologiques.
Géophysique
appliquée
Ce cours est une
introduction aux principales méthodes géophysiques (gravimétrique, sismique,
électrique, magnétique et électromagnétique), à leurs principes fondamentaux, à
la conception et à la réalisation des levés géophysiques sur le terrain, à la
collecte de données géophysiques, à la réduction et à l'interprétation des
données géophysiques de façon qualitative et quantitative. Il s'agit d'une
initiation pratique, en laboratoire et sur le terrain, à l'instrumentation et
aux techniques géophysiques les plus couramment utilisées dans les domaines de
la géologie, de l'exploration des ressources naturelles, de l'hydrogéologie, de
l'environnement et de la géotechnique.
Gîtologie : Généralités
- minerais et gisements- classification des gîtes minéraux- évolution des
magmas et formations de gîtes minéraux- minéralogie et géologie des gîtes
magmatiques- associations minérales- gîtes sédimentaires.
Métallogénie : Acquérir des notions avancées sur les processus de
formation des gîtes minéraux; connaître les caractéristiques et comprendre les
processus spécifiques aux gîtes d'or, de Pb-Zn-Cu dans les bassins
sédimentaires et de sulfures massifs à Cu-Zn-Au volcanogènes; développer les
capacités d'analyse critique des textes scientifiques.
Géochimie : Objets
et méthodes- Echantillonnage- minéralisation- notion d’activité- neutralité
électrique- balance ionique- équilibres
calcocarbonique- balance ionique- Analyse physico-chimique—dosages- géochimie
des métaux usuels et des eaux.
Ressources énergétiques
Types de
ressources renouvelables et non renouvelables: bois, charbons naturels et
artificiels- géothermie- nucléaire- solaire- éolienne- utilisation- énergie du
pays- principales ressources
II. Département de GEOMECANIQUE
1. Objectifs
Fournir des connaissances de base dans le
domaine des sciences de la Terre, des sciences mécaniques et des sciences
hydrologiques. Des outils utiles aux travaux de génie civil.
Ce cours
présente les fondements de la géomécanique dans le cadre de la mécanique
des matériaux déformables. Les caractéristiques de déformabilité et de
résistance des sols et des roches sont étudiées. Les comportements rhéologiques
de ces géomatériaux sont reliés à leurs caractéristiques pétrographiques
(minéralogiques et texturales). Il tient
également compte des processus classiques de déformation et de rupture à
l'échelle du massif de sol ou du massif rocheux, mettant l'accent sur
l'adéquation nécessaire d'un modèle numérique avec une réalité physique
contrôlée par des paramètres géologiques, structuraux et géomécaniques.
Diverses applications sont traitées, en rapport avec l'intervention classique
de l'ingénieur dans le domaine de l'aménagement du territoire au sens large :
conception des ouvrages de génie civil, exploitation des ressources naturelles,
problèmes environnementaux.
L'enseignement comporte à la fois des exposés de courte durée et des travaux dirigés sous forme d'exercices et d'études de cas.
L'enseignement comporte à la fois des exposés de courte durée et des travaux dirigés sous forme d'exercices et d'études de cas.
Géotechnique
Constitution des sols- caractéristiques physiques-
structures des sols- classification des sols- compactages des sols- contrainte
et déformation des sols- hydraulique des sols- rhéologie des sols- élasticité-
plasticité- poussée- butée- talus et digue- calcul tassement- fondations :
forces portantes- –soutènement- stabilité des pentes- reconnaissance des sols- Propriétés
mécaniques des roches de milieux différents- déformation- rupture fissuration-
discontinuité- l’eau dans les roches- caractérisation des roches - essais :
identification- résistance- sensibilité. Structure des massifs rocheux :
discontinuité- comportement mécanique- stabilité et soutènement. Travaux
de sub-surface. Traitement des terrains: Injections (ciment,
silicagel, résines).Jet grouting. Murs emboués. Aménagements portuaires :
reconnaissances en milieu marin. Dragage; stabilité des chenaux. Ouvrages
linéaires (routes, autoroutes,…aqueduc) :
- excavabilité ; stabilité des déblais et remblais.
Drainage: méthodes de confortement
Mécanique des sols :
Généralités- constitution et propriétés physiques des sols- essais de
laboratoire- compactage des sols- contraintes et déformations dans les sols-
hydraulique des sols- comportement rhéologique des sols- équilibre des sols-
élasticité et plasticité- portance- reconnaissance
et classification des sols- ouvrages de stabilisation.
• Comportement mécanique des sols saturés. Consolidation
et tassement. Gonflement et retrait. Grandes déformations et rupture.
Comportement mécanique des sols sous sollicitations dynamiques. Comportement
mécanique des sols non saturés. Relations entre les caractéristiques
minéralogiques et texturales des sols et leurs comportements rhéologiques.
Calculs de fondations d’ouvrages. Stabilité des barrages en terre et
enrochement
Mécanique des roches
Comportement
mécanique des roches en rapport avec leurs caractéristiques pétrophysiques.
Classification des massifs rocheux. Analyse structurale des massifs rocheux et
modélisation géométrique des systèmes de discontinuités. Comportement mécanique
des discontinuités. Comportement thermo-hydro-mécanique des massifs rocheux.
Essais in situ en
géo-ingénierie
Retour sur le
comportement des sols et objectifs de la caractérisation des sols en
géo-ingénierie. Présentation des différents appareils utilisés:
échantillonneur, SPT, piézocône, scissomètre, pressiomètre, appareils pour
essais géophysiques et appareils pour déterminer les caractéristiques
hydrauliques. Finalement, synthèse sur les différentes méthodes permettant la
détermination des paramètres requis pour la conception d'ouvrages.
Géotechnique
environnementale
Évaluation de la
contamination dans les sols et les roches; techniques de stabilisation des
sols, des roches et des résidus miniers; utilisation des géotextiles et
géomembranes; conception des barrières géologiques; décontamination des sols et
des roches; aspects environnementaux des risques naturels.
Géomatériaux
Gisements des matériaux de construction : agrégats,
sables, liants hydrauliques, argile. Caractéristiques des matériaux de
construction en fonction de l’utilisation : ballast, remblais, béton, ciment,
chaux, brique, barrière d’étanchéité, etc.
Interactions
physico-chimiques entre géomatériaux et environnement. Caractéristiques des
bétons : propriétés, altérabilité physique et chimique
III. Département d’Océanographie
1. Objectifs
Haïti en
tant que pays insulaire doit encourager ses concitoyens à la culture du milieu
marin. L’objectif principal du cours d'Océanographie consiste en l’étude du
fonctionnement des écosystèmes marins et littoraux, la géomantique marine et la gestion intégrée des zones côtières.
Ce cours comprendra :
Milieu marin
Historique
de l'océanographie. Méthodes d'exploration et instrumentation. Hydrosphère et
cycle de l'eau. Origine et évolution des bassins océaniques. Géomorphologie des
océans. Propriétés physiques et chimiques de l'eau. Composition de l'eau de
mer. Densité. Salinité. Conservativité, dispersion, diagramme T.S. Sels
nutritifs. Spéciation chimique. Système des carbonates. Gaz dissous. Marées.
Vagues. Courants de surface. Circulation thermohaline. Circulation estuarienne.
Systèmes sédimentaires océaniques. Transport des sédiments. Structure de la
colonne d'eau. Couplage atmosphère-océan. Cycles géochimiques.
Ecologie marine
Constituantes
biologiques de l'écosystème. Composantes du pelagos. Adaptations à la vie
pélagique. Migrations du pelagos. Composantes du plancton (subdivisions,
taxonomie et biologie du phyto- et zooplancton). Production primaire
planctonique (actions des facteurs abiotiques, production nouvelle et
régénérée, variations spatio-temporelles). Production secondaire planctonique
(actions des facteurs abiotiques, variations spatio-temporelles). Couplage
phytozooplancton. Composantes du necton (taxonomie et biologie). Exploitation
du necton. Composantes du benthos (taxonomie et biologie). Adaptations à la vie
benthique. Structure des communautés benthiques : description et
interprétation. Production des communautés benthiques. Réseau tropique
océanique. Couplage pelagos-benthos.
Géologie et Sédimentologie marine
Géomorphologie
des fonds marins (marges continentales, bassins océaniques, dorsales et
fosses). Sédimentation marine, types de faciès, figures sédimentaires :
interprétation. Stratigraphie. Grands mécanismes d'érosion et de transport et
signature sédimentaire. Géologie marine du Quaternaire. Ressources pétrolières
et minérales marines. Risques naturels sous-marins. Méthodes et techniques en
géologie et sédimentologie marine.
Gestion intégrée des zones côtières
Rétrospective des principaux systèmes côtiers. Champs de
juridictions des acteurs de la zone côtière et politiques touchant la zone
côtière. Notion de gouvernance. Prévention et gestion des risques littoraux.
Notion d'aléas et bassins de risque. Réponses de l'homme au déplacement de la
ligne de rivage : scénarios d'intervention (retrait, adaptation, défense).
Impact de l'homme sur le milieu côtier et notion de restauration et de
conservation des zones côtières. Évolution des écosystèmes côtiers en relation
avec les changements environnementaux récents. Notion de résilience côtière.
Enjeux et défis des communautés côtières. Classification des littoraux et
concept d'unité de gestion : cadre de référence pour une gestion durable de
l'environnement côtier. Exemples et comparaisons des systèmes de gestion
côtière LAC. Outils et systèmes de gestion côtière : S.I.G. et télédétection.
Ateliers pratiques en gestion côtière.
Géomorphologie et dynamique côtière
Définition
et terminologie de la zone côtière. Types de côtes primaires et secondaires.
Segmentation et caractérisation côtière. Processus hydrodynamique. Transport
sédimentaire, sédimentologie côtière et unités hydrosédimentaires. Types
d'environnements côtiers et leur dynamique. Formes d'érosion et d'accumulation
littorales : leur formation et leur évolution. Sensibilité des systèmes côtiers
aux changements environnementaux : déficit sédimentaire, variations du niveau marin
et changements climatiques. Processus, agents et causes de l'érosion des côtes.
Photo-interprétation des milieux côtiers.
Cartographie des océans et géomatique marine
Définitions
et notions de base en hydrographie. Publications nautiques. Normes internationales
en cartographie des océans. Applications de la cartographie des océans.
Systèmes d'acquisition de données servant à la cartographie des océans.
Systèmes et méthodes de traitement des données bathymétriques et de
réflectivités acoustiques du fond. Systèmes d'Information Géographique (SIG)
employés dans le domaine de la cartographie des océans. Transformation et
présentation des données.
IV. Département des sciences de l’environnement
1. Objectifs
Valoriser les
connaissances géologiques dans la gestion et la protection de l'environnement.
Donner à l'étudiant la sensibilité et l'ouverture aux problèmes
transdisciplinaires où le sous-sol est une des composantes de l'environnement.
Préparer l'étudiant aux sujets traités dans les bureaux de conseil en
environnement. Ce cours met l’emphase sur les dangers géologiques, d'instabilités des versants, de sismicité, du
volcanisme, la géomorphologie, la genèse du paysage, les ressources naturelles,
les ressources d'espace urbain, les ressources en eaux, les ressources
géothermiques, le stockage géologique des déchets et les sites contaminés.
Les montagnes : géomorphologie, géodynamique,
risques naturels et aménagements
La
montagne : définition, caractéristiques générales. Climat et végétation en
montagne. Météorisation et pédogenèse en montagne. Processus actifs sur les
versants et leur impact sur la végétation. Éléments d'hydrologie. Changements
climatiques quaternaires en montagne. La montagne, milieu fragile : impact des
aménagements humains sur le géosystème montagnard; les risques naturels en
montagne. Mise en valeur du milieu montagnard.
Géomorphologie et dynamique des versants
Forces et
résistances sur les versants : concepts physiques et géotechniques appliqués à
l'étude des processus de versant. Processus à l'œuvre sur les versants :
mouvements de masse, reptation, avalanches, éboulisation, coulées de débris,
etc. Sédimentologie des dépôts colluviaux. Influence du climat et de la
lithologie sur la dynamique des versants. Profil des versants. Dynamique des
versants et grandes théories géomorphologiques : pénéplanation, pédiplanation,
corrosion. Stabilité des pentes et aménagement du territoire.
Gestion intégrée des bassins versants
Hydrologie
et hydrosystème. Historique de la gestion intégrée des bassins-versants.
Frontières physiques et frontières administratives. Usagers et intervenants,
usages et interventions. Agriculture, élevage, habitat etc… Types de pollution
et qualité de l'eau. Changements environnementaux et hydrosystèmes.
Reconstitutions paléoenvironnementales : théories et
méthodes
Introduction
aux fondements théoriques et aux notions de base des principales approches de
reconstitutions paléoenvironnementales. Possibilités et limites des différents
indices paléoenvironnementaux. Relations Homme-milieu : déterminisme climatique
et environnemental, impact humain, adaptation. Leçons du passé et scénarios
pour le futur.
Gestion intégrée de l’environnement
Connaître
les concepts et les méthodes associés à la valorisation de l’environnement et
au développement durable. Dynamique et gestion des écosystèmes terrestres.
Modèles de gestion et d'aménagement en milieux forestiers, humides et agroforesteries. Fonctionnement des écosystèmes. Intervention dans la pratique
de l'aménagement et la gestion des principaux écosystèmes terrestres
représentés en Haïti.
Ce cours
s’appuie sur la gestion
intégrée des zones côtières, la gestion intégrée des bassins-versants, la
gestion et la prévention des risques naturels et anthropiques, l’évaluation
environnementale, l’inventaire biophysique, l’aménagement du territoire, la
mise en valeur et la protection des ressources et du patrimoine, la gestion des
parcs.
Risques géologiques : risques sismiques et
volcaniques
Caractérisation de l’aléa sismique et de l’aléa
volcanique. Effets directs des séismes et effets de site. Effets induits des
séismes. Zonages et micro-zonages sismiques. Bases de la réglementation
parasismique - ouvrages à haut risque et ouvrages à risque normal
Risques d’affaissements et effondrements
Subsidence et affaissements de grande extension dus à :
des travaux miniers souterrains et des pompages de fluides (eau, ...). Effondrements
dus à : des phénomènes de dissolution naturelle et des carrières souterraines.
Mouvements de versant et stabilité de talus : Typologie des mouvements de
versants. Mécanismes de déformation et de rupture des versants instables -
Méthodes de calcul à la rupture et en déformation. L’eau, facteur déclenchant
des mouvements de versant. Mouvements de versants induits par les séismes -
Rôle des effets topographiques- Stabilisation des versants et talus instables
par terrassement, drainage, renforcements mécaniques. Instrumentation et
surveillance des versants instables - Prévisions d’évolution. Risques naturels
et aménagement du territoire : Aspects cartographiques. Aspects
législatifs et réglementaires
Gestion et prévention des risques et catastrophes naturels
Aléas,
risques et catastrophes naturels : définition. Les soubresauts de la nature :
pourquoi, où, quand et comment? Changements climatiques et risques naturels.
Dimension sociale des catastrophes naturelles. Risques naturels dans le monde,
chez les riches et les pauvres. Étude de cas éloquents : crues catastrophiques,
tempêtes tropicales, éruptions volcaniques, séismes, coulées de débris, etc.
Les catastrophes naturelles en Haïti et leurs enseignements : étude de cas,
analyse critique des conclusions et des recommandations des commissions
d'enquête. Évaluation et cartographie des risques. Risques naturels, gestion et
aménagement du territoire. Cadre légal des risques naturels en Haïti et
ailleurs : responsabilités des citoyens, des municipalités, du gouvernement
Gestion intégrée des ressources en eaux
Apprendre à l'étudiant les concepts et principes de
gestion des eaux de surface et souterraines compte tenu de la ressource, de la
demande et d'autres contraintes d'ordre technique, socio-économique et
environnementale.
Décrire et savoir utiliser les principes et les méthodes
de choix et d'optimisation pour la gestion. Présenter et décrire les ouvrages
et aménagements structuraux et non-structuraux. Rendre l'étudiant sensible aux
effets d'une gestion des ressources mal adaptée. Aspects introductifs liés à la
gestion des eaux de surface et des eaux souterraines. Méthodes d'évaluation, de
choix et d’optimisation. Spécificités de la gestion des eaux de surface.
Spécificités de la gestion des eaux souterraines. Intégration des méthodes et
techniques au travers d'un exercice de semestre se déroulant en continu durant
le semestre.